Rapide, légère, économique, la trottinette électrique a su gagner le cœur de milliers d'utilisateurs à travers le monde. Lorsque l'on part en vacances, la tentation est donc grande de l'emporter avec soi.
Le problème ? Trottinette électrique et avion ne font pas bon ménage, et voyager en avion avec une trottinette électrique est très compliqué… voire impossible dans la plupart des cas.
Avant toute chose, n'oubliez pas votre demande de visa.
Avant de partir en vacances (avec ou sans trottinette), n'oubliez pas qu'il est important de vous renseigner sur les documents de voyage obligatoires. Le site officiel du Ministère des Affaires Étrangères met à disposition toutes les informations nécessaires.
Or, pour voyager en dehors des pays de l'Union Européenne, il est souvent nécessaire d'obtenir un visa, papier ou électronique, type ESTA ou AVE.
demandevisa.fr tient à votre disposition une foire aux questions très fournie et permet d'effectuer ces différentes démarches en ligne.
Via un formulaire de demande numérique, vous effectuez en toute sérénité votre demande d'ESTA pour les Etats-Unis, par exemple, ou encore l'AVE, l'autorisation de voyage électronique canadienne.
Ils peuvent également s'occuper de votre demande pour les pays suivants : Inde, Vietnam, Egypte, Australie, Cambodge, Sri Lanka, Kenya, Birmanie, Nouvelle-Zélande, Oman, Tanzanie, et Cuba.
Malheureusement, il n'y a pas de visa pour trottinette, et les choses ne sont pas aussi simples pour obtenir l'autorisation de voyager en avion avec une trottinette électrique.
Pourquoi est-il aussi difficile de voyager en avion avec une trottinette électrique ?
Une trottinette électrique est considérée comme un article dangereux
Article dangereux, la trottinette ? Cela peut sembler étrange, mais la réponse tient à la dangerosité de l'un des ses composants principaux : la batterie au lithium.
Il existe deux catégories de batteries lithium. Les piles au lithium primaire (également appelés lithium métal), non rechargeables, et les piles au lithium secondaire, ou lithium-ion. Rechargeables, ces dernières sont présentes dans la plupart des appareils électriques et électroniques de notre quotidien : ordinateurs, téléphones, tablettes, et trottinettes…
Pourquoi les piles au lithium font-elles peur aux compagnies aériennes ?
Les craintes des compagnies aériennes s'expliquent par la dangerosité des batteries et de leurs composants, qualifiés de "hautement inflammables". Si la batterie est abîmée ou défectueuse, elle peut surchauffer, entraînant une réaction en chaîne qui peut mener à un incendie. Elles peuvent de surcroît occasionner un court-circuit et une panne d'électricité.
Pour toutes ces raisons, les compagnies aériennes voient d'un très mauvais œil le transport des trottinettes électriques en avion. Les conséquences d'un incendie non maîtrisé ou d'une panne d'électricité en plein vol pourraient être désastreuses.
Quelle réglementation pour transporter une trottinette électrique en avion ?
Ce que disent les textes officiels
Les trottinettes électriques sont considérées comme des PED (Portable Electronic Devices), ou appareils portables munis de batteries. Elles se classifient donc, comme nous l'avons vu, dans la catégorie des articles dangereux, ou dangerous goods.
L'Association Internationale du Transport Aérien, l'IATA, a défini trois cas de figure. Le chiffre clé ? La capacité de l'accumulateur de votre batterie, exprimé en Watts/heure (WH).
Voici les trois cas de figure, applicables pour le transport en soute ET le transport en cabine :
- Si la capacité de votre batterie est inférieure à 100 WH, le transport en avion est autorisé, sans autorisation préalable de la compagnie aérienne.
- Entre 100 et 160 WH, le transport est théoriquement autorisé, mais une autorisation préalable de la compagnie aérienne est obligatoire.
- Au-dessus de 160 WH, le transport en avion n'est pas autorisé.
Il est important de souligner que ces recommandations sont partagées par d'autres organismes de référence, tels que la FAA, l'autorité américaine de l'aviation civile, et l'AESA, l'autorité aéronautique de l'Union Européenne.
De facto, une interdiction quasi totale en avion
Ce que cela signifie concrètement, c'est qu'il est très difficile, voire impossible, de transporter votre trottinette électrique en avion. Déjà, parce que la quasi-totalité des modèles adultes disponibles sur le marché sont équipés de batteries dont la capacité dépasse largement 160 WH.
L'autre problème, c'est que les compagnies aériennes, comme Air France KLM par exemple, ont tendance à appliquer une tolérance proche de zéro lorsque le sujet trottinette électrique est mis sur la table. La plupart des autorisations, lorsque le modèle se situe entre 100 et 160 WH, sont refusées.
Quelles solutions ?
Les batteries LiFePO4
Si les batteries lithium-ion demeurent les plus répandues, certains fabricants équipent aujourd'hui leurs modèles d'un autre type de batterie : les batteries LiFePO4. Plus onéreuses, ces dernières sont considérées comme moins dangereuses par les compagnies aériennes, parce qu'elles supportent plus efficacement une éventuelle surcharge et ne comportent pas de substance chimique susceptible de causer un court-circuit. Une autorisation préalable est néanmoins requise (et souvent refusée).
Les faire voyager à part
Impossible de transporter sa trottinette électrique en avion ? Faites-la envoyer sur place par un transporteur de marchandises, type Fedex, DHL ou UPS. La réglementation concernant le transport de batteries pour ces transporteurs est en effet beaucoup plus souple, et moyennement un emballage dans les règles de l'art, il serait possible d'envoyer une trottinette électrique sur votre lieu de villégiature.
Les inconvénients ? Cela implique d'avoir une adresse de destination pour réceptionner la trottinette, ou encore de prévoir le temps de se déplacer jusqu'à l'entrepôt de stockage pour retrouver le colis. Le prix de l'envoi peut également être très élevé.
Utiliser un autre moyen de transport
Amener une trottinette électrique en avion demeure compliqué, si ce n'est impossible. Pourquoi ne pas envisager d'utiliser un autre moyen de transport ? Cela peut paraître bête, mais nous avons souvent tendance à sauter dans le premier avion venu, alors même qu'il existe d'autres solutions, comme le train ou le bus, qui permettent de relier rapidement et économiquement des destinations relativement proches.
Louer une trottinette électrique sur place
Le marché des trottinettes électriques est en pleine explosion. La plupart des grandes villes à travers le monde proposent aujourd'hui une offre de locomotion électrique : trottinettes, scooters, monocycles… Pourquoi ne pas louer sa trottinette sur place et s'épargner ainsi les complications du transport en avion ?
Conclusion
Soyons honnêtes, la réglementation concernant le transport des trottinettes électriques en avion n'est pas prête de changer. Les réticences des compagnies aériennes non plus. Au grand dam des utilisateurs passionnés que nous sommes.
Pourquoi alors ne pas envisager d'autres solutions ? Louer une trottinette électrique sur le lieu de notre destination par exemple ?